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PODCAST "Carnet d'expériences" Episode 1

EXPÉRIENCE LOCALE : LA MICRO-AVENTURE, S’AVENTURER SANS DÉNATURER
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Podcast "Carnet d'expériences"
4 min

 

« Carnets d’Expériences », un podcast Provence Tourisme destiné aux professionnels du secteur. Des rencontres, une conversation entre deux experts autour du tourisme expérientiel : ici on parle tendances de fond, initiatives inspirantes, éveil de notre esprit critique et on vous emmène avec nous à la rencontre d’un autre tourisme.

Provence Tourisme propose ces rendez-vous dans le cadre d’Expérience Provence, un dispositif qui met à disposition des professionnels une série de services et de ressources afin de favoriser l’émergence d’une offre touristique identitaire, plus compétitive et durable.

Ce podcast produit par Provence Tourisme et Radio Grenouille Euphonia, réalisé par Mario Bompart.

La micro-aventure est un voyage qui fait la part belle à la proximité et à la déconnexion.

Intervenants

  • Amélie Deloffre, fondatrice de l’école de la micro-aventure
  • Basile Dubois, chargé de mission tourisme et loisirs durables pour le PNR des Alpilles


 

Vélos et sacs à dos chargés, la tente qui dépasse, de nouveaux aventuriers arpentent nos territoires en quête de déconnexion et de simplicité. Importée d’Angleterre en 2017, la micro-aventure fait de plus en plus d’adeptes, signe d’un profond changement de mentalités et d’un renouveau du tourisme. Cap sur cette tendance bien de notre époque.

 

De nouvelles valeurs de consommation

La micro-aventure se définit comme une aventure de quelques jours, au départ de chez soi ou en montant dans un train pour quelques heures, le plus souvent en pleine nature et en itinérance. Non dépourvue d’aspect sportif, la micro-aventure se vit le plus souvent à pied, en vélo ou en canoë, moyens de déplacement sobres et accessibles.

Arrivée en France en 2017 sous l’impulsion d’une poignée d’entrepreneurs parisiens, cette nouvelle façon de passer ses vacances et week-ends a tout de suite séduit les citadins. En cause, une recherche d’évasion et de déconnexion qui contraste avec la semaine passée devant un ordinateur. Mais aussi l’envie de fuir les lieux trop touristiques, les circuits déjà bien connus et de s’essayer à une vie simple, en opposition à la société de sur-consommation. 

Si la micro-aventure est fortement plébiscitée par les 25-35 ans, sans enfant, grands citadins et CSP+, elle tend à présent à s’élargir aux familles et à la jeune génération.
Camping à la ferme, gîte rural, magasin bio, petit producteur… c’est toute une économie touristique qui sera amenée à être sollicitée si l’on s’adapte toutefois aux valeurs de cette nouvelle clientèle et à ses usages.

 

Plus qu’une tendance, un virage pour le tourisme
 

Si l’on peut dire aujourd’hui que la micro-aventure est une pratique d’avenir, c’est qu’elle s’inscrit parfaitement dans les enjeux de notre époque, qu’il s’agisse de passer plus de temps dans la nature, de moins travailler ou de respecter la planète. 

Ainsi, et selon les préconisations des experts, les Français seront amenés à beaucoup moins prendre l’avion et à moins utiliser leur voiture personnelle. Le boom du vélo en est un parfait exemple. Face à cela, c’est toute une jeune génération qui ne souhaitera, ou ne pourra pas, voyager comme ses ainés mais qui trouvera le dépaysement, la découverte et les rencontres près de chez elle.
 

Ce renouveau profite en premier lieu aux territoires ruraux, au hors saison (notamment pour éviter la chaleur estivale en Provence) et aux espaces naturels.

 

La protection des espaces naturels, enjeu majeur


Avec ses 3 parcs naturels (Alpilles, Camargue, Calanques de Marseille) et ses températures clémentes toute l’année, le département des Bouches-du-Rhône est un terrain de jeu de choix pour les micro-aventuriers. 

Le potentiel est là et les besoins aussi pour accompagner cette nouvelle clientèle avec, par exemple, des locations de vélo ou des hébergements encore trop peu ouverts hors saison.


Reste que le principal enjeu est celui de la préservation de cette nature qui est particulièrement sollicitée en micro-aventure, à l’image des deux étés de la période Covid-19 où de nombreux touristes et apprentis aventuriers se sont tournés vers les parcs, sans avoir les codes, ni connaître les règles propres à ces milieux.

Aussi, ce sont tous les professionnels du tourisme (hébergeurs, restaurateurs, guides..) qui devront se saisir du volet préservation et éducation à la nature pour que la micro-aventure soit un levier économique durable, qui préserve le capital naturel dont elle dépend.

 

Quelques conseils aux professionnels qui voudraient se lancer :
 

1 – Comprendre en profondeur la culture micro-aventure en s’imprégnant des précurseurs en la matière (Les Others ; 2 Jours Pour Vivre ; Chilowé ; The Other Life).

2 – Se demander si l’on se reconnaît dans les valeurs particulières de cette clientèle et si l’on est prêt à les respecter.

3 – Contacter des acteurs de la préservation (PNR, ONF, associations de protection…) avant de finaliser son offre pour vérifier son adéquation avec les enjeux des zones naturelles.
 

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Alicia Bani
Alicia
Bani
Responsable Promotion
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